Après quatre ans d’activité dans le département de Dagana, le projet Africa-Milk a restitué ses principaux résultats à travers l’étude des changements de pratiques induits par le projet réalisée par Julia Barbet (Agro Toulouse/CIRAD). « Ce travail de collecte des outcomes permet de mesurer les changements apportés par le projet Africa-Milk dans le bassin laitier de Dagana (Sénégal). La particularité de ce territoire est l’implication de nombreux partenaires et d’acteurs autour de la filière lait. Il a fallu un travail précis pour comprendre les interventions de chacun et bien cibler l’impact du projet » explique l’étudiante. Les principaux outcomes (changement de pratiques des acteurs) sont la capacitation des éleveurs et des conseillers en élevage sur l’alimentation animale mais aussi sur la cartographie des infrastructures de la filière pour planifier la création de circuits de collecte et l’extension du bassin de production.

Abou Idy Sow, président de la coopérative laitière du département de Dagana, a remercié l’ensemble des participants de ce projet indiquant que les échanges avaient permis d’ouvrir de nouveaux axes, d’augmenter le nombre d'éleveurs collectés et d'améliorer la productivité et la rentabilité des éleveurs utilisant le logiciel Jabnde. Il invite tous les participants à continuer le travail pour atteindre les objectifs de la filière tout en préservant la santé des éleveurs, des animaux et de l’environnement.

Dr. Moctar Gaye, coordinateur ISRA du terrain Sénégal, en a profité pour sensibiliser les éleveurs et leurs représentants sur l’importance de mener une réflexion prospective sur les stratégies de production de la filière laitière face au renchérissement des prix des matières premières. Il en a présenté les résultats des simulations du logiciel Jabnde réalisé par l’étudiant Aboubakry Diallo (ENSA/ISRA). Un débat s'est engagé sur le choix de génétique productive pour la région. « On voit des éleveurs préférer acheter trois vaches maures plutôt qu’une vache métisse pour atteindre un même niveau de production. Le risque financier est maîtrisé et la génétique est mieux adaptée à nos régions. Il faut qu’on s’active sur cette prospective pour sécuriser nos approvisionnements et maîtriser notre trajectoire génétique pour soutenir notre dynamique de croissance » indique Dr. Arona Diaw (président de la PIL).

L’atelier s’est terminé en souhaitant à tous les participants de se revoir bientôt !